Nouveau départ pour la guilde.

Cette ville grouille telement de malfrat que les forces de la république elles même n'osent pas trop s'y aventuré.

[Bureau de la Guilde des Chasseurs de Primes]

Après quelques temps de marche, Siam parvint aux premiers faubourg de la ville. Il fallait maintenant être discrète et repérer rapidement la cible. La réussite de sa mission en dépendait entièrement.
Elle se faufila au milieu des autres, restant dissimulée sous son manteau, ses yeux allant d'une personne à l'autre, dévisageant chacun.
Enfin elle arrive au centre de la ville et s'arrêta dans un recoin pour réfléchir à la suite...

Ce fut au bout de quelques heures, une fois la nuit tombée que Siam le repéra enfin. De tous ceux qu'elle avait croisés depuis qu'elle était là, lui seul pourrait correspondre.
L'air suffisant, il marchait au milieu de la rue comme s'il était le maître du monde. Quelques hommes le suivaient de loin, et d'autres se chargeaient d'écarter la populace avant son passage.
Ca ne pouvait être que lui...elle ne voyait pas vraiment qui d'autre.

Dès que ces "gardes" furent passés, Siam sortit de l'ombre et le suivit à distance. Il y avait trois personnes à l'arrière, deux à l'avant. Plus lui, ça faisait six en tout. Une vraie partie de plaisir.
Il tourna et entra dans un bar mal famé du coin...

*De mieux en mieux.*

Elle sourit et préféra attendre un peu avant de rentrer à son tour, histoire de ne pas éveiller de trop les soupçons. L'un des hommes se posta à l'entrée et observa la rue de plus en plus dégagée. Elle aurait du mal à entrer sans se faire repérer.
Le temps passa et la rue devint finalement plus que déserte. La nuit était maintenat là, et seul le vent soulevait encore des nuages de poussière provoqués par les brusques bourrasques.

Plus personne, il était temps d'agir. De là où elle se trouvait, Siam avait une bonne visée sur le garde. Elle sortit son couteau, et visa. Heureusement pour elle, Jolnar lui avait donné une arme assez équilibrée.
Le couteau partit comme une flèche et vint se planter dans sa gorge. Un certain coup de chance à vrai dire. Si le vent n'avait pas soufflé à ce moment, elle l''aurait manqué de peu et il aurait pu avertir ses acolytes.
Il s'écroula lentement sur le sol, du sang sortant de sa gorge, là où l'arme s'était enfoncée.
Elel courut jusqu'à lui, vérifia qu'il était bien mort, puis le tira dans un coin isoler avant de reprendre son couteau et d'entrer à son tour dans le bar...

En voyant la jeune femme qui faisait mine de se lever, Jolnar sortit

par la porte de derrière et arriva deva,t le bar avant qu'elle ne sorte.

Il se posta dans une ruelle sombre qui donnait une vue d'ensemble sur

le bar. Quelques instants plus tard, elle sortit et vint se poster dans la

ruelle parallèle. Elle devait sûrement attendre la sortie de sa cible.

Jolnar prit silencieusement son fusil, au cas où il y aurait du grabuge.

La porte du bar s'ouvrit pour laisser apercevoir le drôle de bonhomme.

il semblait surpris de voir la jeune femme en face du bar.

N'ayant l'air de rien, il se dirigea vers la ruelle où se trouvait Jolnar,

espérant y attendre avant qu'elle ne bouge.

C'était inespéré pour Jolnar qui esquissa un petit sourire en coin.

L'individu se rapprochait de lui à chaque instant, ne le voyant pas à

cause de la pénombre. Quand il tourna le coin et fut invisible aux yeux

de la jeune femme, il se retourna et attendit, une épaule contre le mur.

Jolnar ne se le fit pas dire deux fois, il avança silencieusement et

l'assoma avec son fusil.

Il le tira un peu plus loin dans un cul-de -sac assez sombre, le baillona

et le ficela.

*Je l'interrogerai plus tard.*

Il revint prendre sa place, en face du bar.

Jolnar attendit, posté au même endroit, pendant des heures, et rien ne

bougeait. Se sentant en mauvaise position, il quitta son poste et se

dirigea vers le bar, en faisant attention de ne pas se faire voir de la jeune

femme. Il avait fait expréssement le tour de paté de maison pour se

retrouver devant la sortie de derrière.

Le bar était assez long et il ne risquait pas de se faire voir s'il l'escaladait,

et c'est ce qu'il fit. Il se déplaça furtivement sur le toît essayant de

repérer une ouverture. Quand il put approcher d'une fenêtre vitrée,

il put observer ce qui se passait au premier étage.

Un meeting se terminait juste à l'instant même et il put voir le visage des

différents participants qui quittaient la salle.

*Intéressant...*

Enfin, après plusieurs heures d'attente et des crampes commençant à se faire sentir, des hommes commencèrent à sortir du bar. Le jour commençait à pointer, et leur visage baugnait dans une douce lumière rosée, les rendant très reconnaissable.

*Ainsi donc, voilà tous les traîtres... Et bien, ils sont plus nombreux que je ne le pensait.*

En effet, ils étaient au moins une dizaine à avoir franchit la porte quand enfin sa cible se présenta à son tour, encadrée par ses gardes, moins celui qui pourrissait dans un coin non loin.
Siam attendit qu'ils aient pris assez d'avance pour risquer de sortir de son trou. La rue déserte n'allait pas faciliter la filature, et elle devrait manoeuvrer avec doigter.
Mais à sa grande surprise, elle n'aut pas à faire beaucoup de chemin car ils entraîrent presque immédiatement dans un espèce d'entrepôt désafecté.
Cette fois ci, aucun garde ne fut laisser dehors et elle put donc s'approcher du bâtiment, tout en prenant garde à ce que personne ne soit en vu. L'homme du bar lui avait rappelé qu'elle aussi était vulnérable...
Elle réfléchit. Le toit était innaccessible et de toute manière, elle risquait de faire du bruit, et pour les fenêtres, et bien il n'y en avait pas, ou alors murées. La seue entrée était la porte, aussi prit elle le temps de faire le tour pour s'en assurer.
Bien lui en prit. A peine Siam avait elle tourner le coin que la porte s'ouvrit, et elle vit l'ombre d'un homme, puis d'un deuxième sur le sol. L'une resta immobile tandis que l'autre se mit en mouvement, dans sa direction.
Après tout peut être était ce sa chance?
Il fallait simplement attendrele bon moment sans se faire repérer. Elle longea donc le mur sans bruit, fuyant l'homme qui longeait lui même le bâtiment dans sa direction, avant de se cacher juste derrière le coin suivant, prenant bien soin que son ombre ne la trahisse.
Et elle attendit bien sagement qu'il vienne à sa rencontre, vers sa mort prochaine...

Jolnar, toujours posté sur le toît du bar, entendait les convives sortir.

En contre-bas, il pouvait voir , par la petite fenêtre vitrée, le patron du

bar qui ramassait les verres. Ce dernier ayant collecté tous les verres

redescendit par l'escalier. La fenêtre était ouverte; une chance que

Jolnar saisissa.Il ouvrit la fenêtre et s'aprêta à descendre lorsqu'il

entendit le patron remonter. Ce dernier venait nettoyer la table.

*Voilà qui te passera le goût d'organiser des meetings secrets dans mon

dos. J'ai des preuves et je demande réparation.*

Jolnar arma son fusil et visa la nuque du tenancier. Une seconde plus

tard, l'ex-patron du bar s'effondra par terre.

*Mouahahaha, voilà ce qui arrive aux traîtres de ton espèce.*

Le chef de la guilde rangea son fusil et descendit du toît.

Il ne fallait surtout pas perdre la jeune femme de vue... ni l'espion

d'ailleurs. Il connaissait son visage maintenant. Tous les autres, ils les

connaissait pour les avoir embauchés dans la guilde.

*Je ne suis pas surpris de voir ces têtes. Toujours les mêmes ...*

Jolnar rattrapa sans peine les traînard qui rentraîent chez eux, à l'aise.

Au bout de la rue, il put voir le groupe de tête rentrer dans un entrepôt

désafecté. Il le connaissait bien pour l'avoir déjà utilisé une fois ou deux.

Il continua à marcher dans la rue tout en choisissant une maison bien

située. Il monta sur le toît d'une maison qui donnait vue sur l'entrée

principale et une entrée latérale. Il attendit u peu afin d'observer les va-

et-vient à l'intérieur et à l'extérieur de la maison.

Il se rapprochait de plus en plus...
Siam vit ses yeux s'aggrandir de stupeur lorsqu'il la vit lui bondir dessus. Il n'eut pas le temps d'émettre le moindre appel. Elle lui brisa la nuque sans autre forme de procès.

*Raté pour celui là, c'est pas comme ça que j'aurais des informations...*

Il ne restait plus qu'un garde à l'extérieur, et malheureusement pour lui, il bloquait la seule entrée possible...

Siam devait faire vite. Le deuxième garde ne tarderait pas à s'appercevoir de la disparition de son compagnon et donnerait sans aucun doute l'alerte, ce qui serait sa perte...
Soi il lui fallait le tuer, ou bien trouver une autre solution, ce qu'elle n'avait aps. Mais le tuer risquerait d'être trop visible.
Elle retira sa cape et la roula en boule dans un coin. Ensuite, elle s'éloigna de quelques baraquements, puis s'entailla différentes parties dde son corps, histoire de mettre du sang un peu partout. Une dernière chose pour paraître plus crédible, elle enfonça le poignard, tout en serrant les dents pour ne pas laisser échapper de cri de douleur, dans le ventre, à un endroit où elle savait qu'elle ne risquerait presque rien.
Des perles de sueurs naissaient sur son front, signe de sa douleur. Elle avança en titubant, et c'est ainsi qu'elle se présenta face au garde, qui la vit venir avec surprise.

"Je dois parler à votre chef...Vite !
C'est Jolnar de Mu, il..."

Elle fit à moitié semblant de s'évanouir dans ses bras. Elle avait dit l'essentiel. Le nom de Jolnar éveillerait la curiosité de cette personne, et il ne prendrait certainement pas le risque de la voir mourir.
Elle se sentit soulever et transporter à l'intérieur d'un endroit qui lui parut plus sombre au travers ses paupières closes.
Elle sourit intérieurement, elle était dans la place...

Jolnar put voir un garde qui fumait par l'entrebaillement. Il faisait

encore un peu sombre dehors, et l'ouverture de laporte ne trahit pas la

présence de Jolnar.

Le garde de faction semblait avoir passé toute la nuit au même

endroit et ne semblait visiblement plus en très grande forme.

*Ta maman ne t'as jamais dit que fumer pouvait tuer?*

Jolnar fit passer le canon de son fusil par l'entrebaillement.

Quelques secondes plus tard, le garde s'étala par terre, face en avant.

*Il faut toujours écouter sa maman!... Il ne va pas tarder à être

relevé...Mieux vaut le planquer*

Le garde fut traîné jusqu'aux toilettes, et placé sur la lunette.

Jolnar poussa le verrou et passa par l'espace laissé entre la porte et

le sol.

Bien que l'entrepôt semblât désafesté au dehors, il était complètement

rénové à l'intérieur.

Un immense premier étage formait une enceinte hermétique, avec

quelques fenêtres opaques. Quelques escaliers permettaient d'y accéder.

Le rez-de chaussée comportait une infirmerie, des douches, une

armurerie, une salle des gardes, les dortoirs, et ce que l'on pourrait

considérer comme une cantine.

Au milieu de l'entrepôt, un immense caisson hermétique, comportant

quelques fenêtres teintées, était monté sur un pilier gigantesque, et

s'élevait à une dizaine de mètres du sol. Deux escaliers, situés

diamétralement, permettaient d'y accéder.

La République semblait avoir le bras long et Jolnar se jura de punir ceux

qui avaient permis d'établir une telle structure sous son nez.

Le site semblait désert, vu l'heure matinale. Il fut donc aisé pour Jolnar

de faire le tour du rez-de chaussée sans se faire repérer.

Il ne monta cependant pas au "premier" et alla se cacher dans la cantine,

derrière le comptoir.

Siam se réveilla ce qui lui sembla quelques heures plus tard. Elle se savait seule dans la pièce et ouvrit doucement les yeux. La lumière blanche de la salle lui fit mal aux yeux et elle plaça sa main devant pour les protéger.
Tout doucement, pour ménager sa blessure, elle se redressa sur la table d'examin et observa la pièce. Elle se trouvait surement dans l'infirmerie, au vue de tout les instruments chirurgicaux qui s'y trouvaient.

*Le couteau...Aïe ! Ils l'ont gardé...*

A cet instant, un homme grand au teint basané entra dans l'infirmerie et lui sourit. Elle reconnut sa cible, celui qu'elle devait tuer pour Jolnar.

- "Et bien, vous l'avez échappé belle ma ptite demoiselle...Un peu plus et ce bon vieux Jolanr vous tuait.

- Effectivement, j'ai eu du mal à vous trouver. Après avoir réussi à intercepter les informations de Jolnar, j'ai voulu venir vous prévenir, mais il m'a devancée...D'où ce trou dans le ventre.

- Et quelles sont ces informations je vous pris?

- Jolnar sait où vous vous trouvez vous et tous les autres, et il compte bien vous éliminer tous. Je sais que vous vous demandez pourquoi je vous prévient, mais il aurait été contraire à ce que je croyais...

- Je vois...(il restait méfiant) Et quand compte t'il intervenir?

- Dans les prochains jours ou heures, je n'en sais absolument rien. Mais je vous en pris, restez sur vos gardes, il est capable de tout pour vous anéantir.

- J'y veillerai. En attendant, veuillez rester ici. J'ai encore quelques petites choses à régler. Quel est votre nom déjà?

- Mon nom? Siam Alithia, pour vous servir.

- Enchanté. Ah et, je suppose que vous voudrez récupérer ceci?
(Il lui tendit son poignard)

- Oui merci, je me ferais une joie de le rendre à son propriétaire..."

Elle sourit et il partit. Elle avait récupéré l'arme, obtenue une partie de la confiance de sa cible, tout allait pour le mieux. Elle se rallongea sur la table, et fit ce qu'il lui avait demandé, c'est à dire ne pas bouger. Enfin, pour le moment...

Jolnar était derrière le comptoir lorsqu'il sentit l'odeur de ce qui devait

être le petit déjeuner; une sorte de bouillie protéinée mijotait dans une

énorme marmite.

*Ils ne vont pas tarder à venir manger. Mieux vaut ne pas tarder ici.

Mais avant...*

De là où il était, Jolnar pouvait voir dans la cuisine. On y avait placé

un flacon contre les vermines. Complexe sophistiqué ou pas, on était

toujours dans un entrepôt désafecté.

Jolnar alla le chercher et en versa le contenu dans la marmite. *Bon appétit messieurs...*

Le volume des différentes pièces ne couvrait pas l'intégralité de

l'entrepôt. Une bonne dizaine de mètres séparait le plafond des pièces

avec celui de l'entrepôt (mis à part le caisson hermétique, qui lui, touchait

le plafond.) Le complexe possédait une ventilation sophistiquée, cachée

dans un faux plafond ainsi que tous les câblages.

Jolnar réussit à s'introduire dans la ventilation avant que les premiers

gardes ne viennent prendre leur petit-déjeuner.

*J'espère qu'il n'ont pas de détecteurs.... Dans le cas contraire, il faudra

les neutraliser. Allons quand même voir s'il n'y a pas quelque chose à

déconnecter.*

Jolnar se déplaça comme il pouvait dans ce conduit étroit.

A un certain moment, il surprit une conversation et se rapprocha de la

source de bruit. L'espion de la République parlait en ce moment même

avec la jeune femme. *Pas bon tout ça...*

Jolnar reprit sa route tout en se déplaçant avec difficulté, mais

silencieusement. Il ne sut pas exactement combien de temps il avait

passé dans la ventilation, mais quand il arriva au ventilateur principal,

il fut bien content. Il tira sur les câbles qui venaient alimenter la turbine,

puis plaça quelques cartouches dans la turbine qui continuer de tourner,

ce qui eut pour effet de la rendre complètement inopérationnelle.

Jolnar essaya de retrouver son chemin et retomba sur la cantine.

Un silence de mort y régnait.

Il devait bientôt être midi, et Siam commençait à ressentir la faim tiraillant légèrement son estomac.

*Bon, c'est pas le tout, mais j'aimerais bien finir cette mission maintenant. C'est très bien qu'il m'ait rendu le poignard, ça m'enlève une belle épine du pied, sinon je me demande comment j'aurais fait...
Allez, assez perdu de temps, il est l'heure de terminer le contrat.*

Elle se leva doucement, faisant attention à sa blessure. Les droïdes avaient bien travaillé, et il ne restait qu'une petite plaie mais elle savait qu'un mouvement trop brusque suffirait à la rouvrir.
Serrant fermement le couteau dans sa main, Siam se posta juste derrière la porte. Ainsi, la première personne qui rentrerait ferait les frais de sa lame...

La cantine était remplie de cadavres; étant donné que cette bouillie était

le seul déjeuner disponible, la majeure partie des gardes y a goûté...

A ses dépends. Jolnar se dirigea vers la sortie, furtivement, en longeant

les murs, et le doigt sur la gachette, prêt à servir.

Les couloirs étaient également silencieux, et personne n'offra de

résistance jusqu'à la porte d'entrée. Losque Jolnar ouvrit la porte, il

tomba nez à nez avec un garde. Il poussa celui-ci, tout en avançant, puis

l'assoma contre un mur. Une fraction de seconde plus tard, il lui logea

une balle dans la tête.

Il planqua évidemment le corps dans un recoin , puis reprit son poste

d'observation initial, en face de la porte d'entrée, et en hauteur.

De là, il avait vue sur la porte et sur les toîts.

"S'ils sortent prendre l'air, je vais les aider en leur faisant des petits trous

partout..."

Puis il repensa à la jeune femme qui était à l'intérieur.

"Maintenant, c'est à toi de jouer!"

A peine fut elle dissimulée qu'un pas se fit entendre. Siam se prépara et au moment où la personne entra dans l'infirmerie, elle lui sauta dessus, glissa le couteau sous sa gorge, et lui plaqua une main feme sur la bouche, l'empêchant d'emettre le moindre son.
C'était un garde à la peau bleutée et lisse, et aux traits fins. Elle l'avait vu dans la rue, formant l'arrière garde de son contrat. Il roulait des yeux effrayés devant la jeune femme qui le menaçait.
Siam prit un ton menaçant et lui parla à voix basse.

- "Maintenant mon vieux, je vais te poser des questions. Si tu ne réponds pas, je te ferais souffrir avant de te tuer. Si tu réponds, je pourrais être clémente...Est-ce d'accord?"

Il fit signe que oui et elle commença.

- "Pour commencer, où se trouve ton patron?"

Elle lui libéra la bouche et il se mit à parler d'un ton précipité.

- "A cet étage, dans la pièce tout au fond..."

- Bien ! Combien êtes vous pour sa garde personnelle?

- Nous sommes un vingtaine dans tout le bâtiment, mais seulement cinq à le garder de près.

- Et où êtes vous posté?"

Il hésita et Siam appuya plus fortement le poignard sur sa gorge, faisant couler un mince filet de sang.
Elle répéta sa question, lui demandant s'il voulait vraiment souffrir.

- "Non, non, je vais vous dire. Deux devant la porte, et trois dont moi à l'intérieur avec lui.

- Bien, bien, bien...Y a t'il un autre moyen d'entrer dans la pièce, sans passer par la porte?

- Naan, c'est la seule entrée possible...(son ton se fit haletant)

- Très bien ! Bon, je vous remercie de votre coopération, mais vous comprenez bien que je ne peux vous laisser partir. Mais je tiendrais promesse, je serais clémente."

Elle lui trancha alors la gorge aussi proprement qu'elle le put et il s'éfondra mort par terre.
Il ne restait plus qu'à atteindre cette porte, tuer les deux gardes, et entrer dans la pièce...

L'extérieur de l'infirmerie était désert. On aurait dit que le bâtiment était vide tant le silence était important à ses oreilles.
Les lampes hallogènes se reflètaient sur le sol plastifié dans les tons vert. Siam apperçut la porte dont le garde venait de lui parler. Il n'y avait aucun garde devant et cela començait à l'inquiéter.
Elle traversa aussi siliencieusement que possible en longeant le mur, l'espace qui la séparait de la pièce. Arrivée face à la porte, elle colla son preille contre le panneau de métal, tentant de savoir q'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Rien !
Soit le métal était trop épais pour laisser transparaître le moindre son, soit il n'y avait personne. dans tous les cas, il lui fallait entrer...
Retenant son souffle, elle cacha le couteau qu'elle tenait toujours à la main dans son dos, et ouvrit la porte d'une poussée avant d'entrer à l'intérieur.
Il y avait bien un homme, mais ce n'était pas son contrat. Siam lui sauta dessus avant qu'il n'ait pu dire ouf, et comme son collègue quelques instants plus tôt, il se retrouva le couteau sous la gorge.

- "Où est il? murmura t'elle furieuse.

- Je ne sais pas, il est partit il y a quelques minutes je ne sais où..."

- Menteur, il ne peut pas être sortit où je l'aurais vu."

Et il subit un sort identique à son comparse, la gorge tranchée.
Elle essuya du revers de la main son front où perlait quelques gouttes de sueur et examina la pièce. C'était une sorte de bureau où s'entassait pleins de papier. Une vitrine renfermait quelques armes qui lui auraient bien plû, mais l'interdiction de Jolnar de se servir d'autre chose que le couteau la dissuada de se servir.
Il n'y avait aucune fenêtre, ni porte apparente. Siam ne savait aps où il avait pû partir. Soit il était sortit avant qu'elle même ne quitte l'infirmerie, soit il était toujours là...

* Il est toujours ici, ça ne fait aucun doute. Mais où peux tu bien être fichu contrat?*

Elle décida de l'attendre, il finirait bien par sortir. Elle déplaça juste le corps jusque sous le bureau d'où il était impossible de l'apercevoir, et s'installa dans un fauteuil.
certes, elle n'avait plus tout son temps, mais une personne lui avait dit que la patience portait ses fruits et elle savait qu'il était là.
Alors, patience !